Loic Pillant

« J'ai été attiré par un appel à bénévole en Asie via une communication interne de Steria France. Je dois l’avouer, la découverte de cette région et de sa culture était un des aspects ayant attisé ma curiosité. En lisant le détail des missions proposées, j’ai pu constater qu’une compétence en sécurité des systèmes d’information était souhaitée par les écoles Passerelles Numériques Cambodge (PNC) et Passerelles Numériques Vietnam (PNV). Je n’ai pas donc pas hésité longtemps avant de présenter ma candidature, sachant que la sécurité des SI est mon cœur de métier et qu’il s’agissait sans doute de l’opportunité idéale pour effectuer une mission bénévole en Asie. »

Ma mission, mes objectifs

Pour Passerelles Numériques Cambodge et Passerelles Numériques Vietnam, la mission consistait à former les professeurs de ces écoles et à leur apporter des bases de cours afin de leur permettre de développer un cursus sécurité destiné aux élèves. Les attentes entre les deux écoles différaient néanmoins sur certains points.

Pour Passerelles Numériques Cambodge, un cursus de sécurité basique avait déjà été élaboré et enseigné aux élèves. Cette mission a donc eu pour objectif d’apporter de nouveaux éléments permettant d’enrichir le cursus existant pour en faire un cursus avancé. Les attentes de Passerelles Numériques Vietnam étaient axées sur les tests d’intrusion. J’ai donc mis en place une approche basée sur quelques parties théoriques mais surtout sur des travaux pratiques avec les professeurs.

Pour Passerelles Numériques Vietnam,  la mission consistait à former les professeurs de l’école mais aussi de l’université partenaire de Passerelles Numériques Vietnam. Le cursus sécurité étant inexistant avant la mission, l’objectif était donc de poser les bases de la démarche de sécurité des systèmes d’information en abordant des points théoriques comme l’ISO 27001 et la gestion de la continuité d’activité, mais également des aspects plus pratiques comme l’implémentation d’une politique de sauvegarde ou la configuration d’un pare-feu sur un système Linux. J’ai également animé une conférence et un workshop destinés aux professionnels des systèmes d’informations locaux qui souhaitaient échanger sur le thème de la sécurité.

La découverte de deux pays

Aussi bien au Cambodge qu’au Vietnam, le dépaysement est total. Au Cambodge j’ai eu l’occasion de sortir presque tous les jours au restaurant ou en pub. On trouve aussi bien des restaurants servant des plats locaux que des restaurants occidentaux. Au Vietnam, je suis également sorti fréquemment, mais j’ai aussi eu l’occasion de louer un scooter pour visiter les environs de Da Nang. J’ai ainsi découvert la ville de Hoi An, connue pour ses bâtiments anciens bien préservés et pour ses nombreux lampions illuminant le centre-ville et son canal. La plage de Da Nang  s’étend sur des kilomètres, toute de sable blanc et bordée de bars au cadre idyllique. Dans ces bars de bord de plage, on a vraiment l’impression de se trouver dans des hôtels 5 étoiles tellement le cadre est soigné et agréable.

La vie dans les foyers

Au Cambodge, j’ai pu dormir au sein du foyer des étudiants dans une chambre réservée aux volontaires. Cela m’a permis d’échanger avec les élèves sur leurs études, leurs souhaits professionnels, leurs origines, etc. Très serviables et amicaux, ils ont tout fait pour agrémenter mon séjour au foyer.

Au Vietnam, pour des raisons administratives, j’ai dû prendre une chambre d’hôtel, mais le staff m’a organisé un dîner avec les élèves dans un des foyers. Les élèves avaient cuisiné une multitude de plats locaux aussi beaux que bons. Lors de cette soirée chaleureuse, j’ai même eu le droit à un spectacle de chants et de flute de la part des élèves.

L’accueil du staff

Au Cambodge et au Vietnam, le staff a tout fait pour me mettre à l’aise lors de mon séjour. Tous les jours, mes collègues PNC et PNV me proposaient de venir manger avec eux et de sortir le soir. Je ne me suis ennuyé à aucun moment !

J’ai par ailleurs découvert le secteur des ONG. J’ai pu découvrir que les personnes travaillant autour de moi étaient réellement motivées et passionnées par leur travail.

Le rapport avec les étudiants

La communication en anglais avec les étudiants est parfois un peu difficile. Avec mon accent français et leur accent asiatique, la compréhension était parfois compliquée. Mais en reformulant ou en se faisant aider par une tierce personne, on finissait toujours par se comprendre.

Quelques anecdotes

La culture asiatique amène quelques particularités qui peuvent surprendre au début. Au Cambodge par exemple, on travaille pieds nus (ou en chaussettes). On s’y habitue vite et cela s’avère être assez agréable car on se sent chez soi au travail.

Les gens sont globalement souriants et serviables. Je me rappelle m’être perdu un soir dans Da Nang et, alors que je demandais mon chemin à des passants, j’ai fini par croiser un groupe de jeunes qui m’ont amené à mon hôtel en scooter. Contrairement à d’autre pays, les occidentaux ne sont absolument pas harcelés par des mendiants ou des vendeurs ambulants. Bref, on se sent plutôt en sécurité dans les rues de Phnom Penh ou de Da Nang.

Aimant la nourriture asiatique, je me suis réellement régalé. Au Cambodge, les plats sont principalement élaborés à base de riz. Au Vietnam, les plats sont plus variés : nouilles, riz, pâtes, légumes, viandes en sauce, en soupe, etc.

Je garde au final un excellent souvenir de cette expérience en Asie. Je pense renouveler l’expérience à l’avenir car c’est un excellent moyen d’entrer en contact directement avec les locaux, de se rendre utile et de découvrir une culture.

Loic Pillant - collaborateur en mission